Les groupes et/ou organisations diffusant des idées racistes, xénophobes et antisémites ont trouvé avec Internet la meilleure voie pour répandre leurs discours de haine. Compte tenu du fait que les jeunes semblent être une cible pertinente pour les propagandes racistes et l’incitation à la haine, cette thèse porte sur les jeunes utilisateurs et utilisatrices d’Internet et les outils de communication électroniques à leur disposition.
Notre intérêt est dès lors d’approfondir les différences et similitudes potentielles dans l’implication des filles et des garçons dans la cyberhaine en tant que victimes, auteurs exposés et autrices exposées, les relations qui les unissent, mais aussi d’analyser les contenus haineux à l’encontre des minorités ethniques ou des religions spécifiques qui circulent dans l’espace virtuel. La force de ce projet réside dans l’inclusion du genre dans l’analyse à travers une approche intersectionnelle mettant en avant la multiplicité de systèmes de pouvoir et de domination qui structurent notre société et auxquels les femmes sont confrontées (Crenshaw, 1989 ; Collins 2000 ; Dorlin, 2005 ; Yuval-Davis, 2006).